Valia Nicoltzeff
Née en 1961, dans la petite ville de Saint-Tropez, où son père avait monté une agence d'architecture, à cette époque florissante où l'on construisait des maisons particulières comme l'on fabriquait des petits pains, elle rassemble un mélange de classes sociales et d'origines très variées. Côté paternel, c'est l'aristocratie russe qui a fui la révolution ; côté maternel, son grand-père polonais a quitté sa famille à Gdansk pour s'installer en 1910 dans la Cité des Artistes "La Ruche" qu'il n'a jamais quittée. Si toute sa famille s'est toujours tournée vers les arts plastiques, la peinture ou l'architecture, elle s'est d'abord distinguée du clan en choisissant l'écriture et la littérature. Mais elle suit un parcours très chaotique, et son obstination la mène vers différentes impasses. Piscator affirme qu'il n'avait vu la vie qu'à travers le « miroir brûlant de la littérature » mais que la guerre avait produit en lui un renversement : désormais, il voulait voir la littérature et l'art dans leur ensemble « à travers le miroir brûlant de la vie ». À une échelle bien plus modeste, elle tente d'exprimer à travers ses peintures de montage numérique son sentiment du monde...